mardi 16 octobre 2012

La chronique de Monsieur l'Amoureux : " Comment reconnaître une bridezilla en puissance ?"

crédit photo : D.R.

Messieurs, nous aimons notre amoureuse, c'est une évidence. Sinon pourquoi l'aurions-nous demandé en mariage ? Elle est la plus merveilleuse, la plus belle, la plus amazing, celle qui rend nos journées plus lumineuses et plus colorées. Pourtant, ne soyons pas aveugles et regardons de plus près celle qu'il faut désormais appeler "une bride to be." Derrière ce joli sourire angélique se cache une bête des plus redoutables, la légendaire Bridezilla.


N'avez-vous pas remarquer quelques changements depuis votre demande ? Si ce n'est pas le cas, passez votre chemin, vous êtes des chanceux. Pour les autres, cherchez bien et avouez que si, il y a quand même quelques signes qui vous poussent à croire qu'elle a changé. Et ce n'est que le début, croyez-moi...



Tout d'abord, cela a commencé par des petites réflexions du type : "mon amoureux, il faudra que tu t'investisses dans la préparation" ou encore "comment ça tu ne sais pas ce qu'est un centre de table ?" Rien de méchant, et pourtant, pourtant... Si on nous avait prévenu, la bête aurait pu être contenue mais personne n'a jugé bon de le faire et désormais, c'est trop tard.


Progressivement, la bride to be vous propose de plus en plus d'idées, elle vous envoie des liens sur votre Facebook de manière régulière mais pas encore frénétique et ne parle que très rarement de votre future tenue. Un calme apparent qui va pourtant bientôt voler en éclats.


À la première fatigue, au premier petit coup de mou, Bridezilla se réveillera et il vous faudra être fort. Nous ne sommes pas à Hollywood, John Maclane ne sera pas là pour vous sauver, vous ne pourrez compter que sur vous même. Il vous faudra marcher sur des œufs, sinon... Sinon, vous allez comprendre.


Lorsque, au détour d'un petit déjeuner dominical entre amoureux par exemple, elle vous parlera de son envie d'accrocher des lumignons dans les arbres pour faire joli, vous lui répondrez, en toute sincérité et innocence, qu'il faut faire attention aux risques d'incendie, voici ce qui suivra : "et voilà, encore une fois, tu me brides, tu canalises ma créativité. Dès que je propose une idée, tu la casses sans y réfléchir." Bien entendu, tout ceci avec la voix du T-rex de Jurassic Park et une kalachnikov à la main.

Et elle s'empressera d'enchaîner : "c'est facile de critiquer, tu ne proposes rien, tu n'es pas impliqué." À ce genre de phrase, j'ai un jour fait l'erreur de dire : "normal, tu fais tout et tu ne me dis rien. Je me demande même si je serai invité à notre mariage ?" Grosse erreur, très grosse erreur qui m'a valu de découvrir le niveau 5 de la bridezilla, pourtant très rarement vu par les spécialistes, avec couleur de peau en mutation permanente et apparition instantanée d'un argumentaire digne de Périclès.


"Mais qu'as-tu fait pour t'en sortir ?", allez-vous me demander. Oh, pas grand chose... Il faut encaisser, esquiver, se mettre dans le peau de Rocky Balboa, et prendre son mal en patience. Mais le plus important est de ne pas refaire la même erreur une seconde fois.

Je suis sans cesse à l'affût du moindre signe avant-coureur d'une possible mutation, et pour le moment je me débrouille plutôt bien. Certes, il y a de légères apparitions, mais ça reste raisonnable. Soyez donc vigilant chers congénères, ne baissez jamais votre garde, sinon...



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